Les médias, photo, vidéo, cinéma,...ont grandi
dans le respect de l'intégrité de l'image. Les "fenêtres"
n'apparaissent au cinéma que dans l'art et l'essai et seulement en 1991 sur
les chaînes de télévision françaises (à l'exception
de Jean Christophe Averty). Le multimédia, en revanche,
n'hésite pas à diviser son écran. Il tient cette pratique de
l'habitude des fenêtres sur ordinateur et de son origine informatique, domaine
où les "valeurs" sont neuves.
L'usage premier et le plus fréquent de cette partition ouvre des "fenêtres
de pré-vision". Cette "pré-vision" donne idée
du contenu qui se cache derrière l'écran principal, elle équivaut
au feuilletage du site ou du CD Rom, à un sommaire illustré.
L'écriture interactive incite à la mise en parallèle d'informations.
Les fenêtres vont donc aussi se juxtaposer, évoluer parallèlement,
devenir interactives entre elles. Les encyclopédies, comme l'Universalis par
exemple, ne peuvent faire autrement pour garder trace des étapes d'une recherche,
étapes nécessaires au repérage dans la navigation.
Cette logique de partition pousse parfois à une mise en page très spécifique
à l'interactivité (voir aussi illustration dans l'écrit à
l'écran). Elle nous fait redécouvrir des travaux graphiques comme ceux
de Mondrian (notre illustration) ou de l'Ecole Suisse. Dans le cas du CD 18H39 ci-dessous,
elle nous rappelle un travail sur la photographie des années 1960.
Aucun maquettiste ne peut faire une mise en page, à fortiori une mise en partition
sans en connaître les limites. L'écran le plus répandu reste
le 14 pouces (cela évolue vite). Voila pour le cadre, pour le format majoritaire.
Remarquons déja que ce format est dit à l'italienne, c'est à
dire en largeur par opposition au format à la française, en hauteur.
Pour les CD Rom, cet écran est accepté comme unité de mise en
page. Le CD Rom et le DVD tendent vers l'écran TV, vers l'audiovisuel.
Dans le cas du Web, l'usage de l'ascenseur nous rapproche plus du A4 en hauteur et
de fait le Web médiatise plus d'écrits qu'imagesç. Cependant
quelques sites respectent une lecture écran par écran, sans ascenseur,
c'est le cas du site du Festival de Cannes ou de celui d'Icilabas qui applique la partition à l'écriture hypertextuelle.